La Paix en Palestine passe par la protection internationale des Palestiniens
par S. Victor
 

Parce que les puissances occidentales n’ont pas stoppé la montée de la barbarie nazie contre les Juifs d’Europe, le plus grand crime contre l’Humanité a été commis. Parce qu’elles n’ont pas su retrouver la confiance des Juifs rescapés, après la deuxième guerre mondiale, elles ont transféré leur culpabilité au Moyen Orient, en permettant, sous la protection britannique et de l’ONU, la colonisation juive de la Palestine.

Les Palestiniens ont payé le prix d’un crime contre l’Humanité qu’ils n’ont pas commis.

A un crime contre les Juifs se succède, en 1948-1950, une profonde injustice criminelle : les Palestiniens ont été chassés de leurs terres par les milices juives, puis, par l’armée israélienne. Les nouveaux historiens israéliens reconnaissent la réalité de cette expulsion massive, l’origine de cette injustice qui a provoqué la résistance légitime de tout un peuple.

Au cours des 50 dernières années, des centaines de milliers de Palestiniens ont été emprisonnés, des milliers torturés, d’autres milliers sont morts, d’autres, blessés ou handicapés à vie, des milliers d’entre eux ont été parqués dans des camps de réfugiés… et l’on dénombre 4 millions de Palestiniens réfugiés hors de leur patrie, contraints à l’exil.

Cette injustice historique doit cesser.

Elle doit être réparée, dans la vérité et la justice, afin que les deux peuples puissent, dans la paix, se réconcilier.

Sharon, après les accords d’Oslo (1993), a ranimé la haine par ses provocations. La paix était à portée de main, il l’a sabotée. Sharon, lui qui a été cité à comparaître pour crime contre l’Humanité pour les massacres de Sabra et Chatila (Liban), lui, ce fauteur de guerre, veut détruire l’autorité palestinienne et provoquer un nouvel exil des populations palestiniennes. Sharon, bafouant les résolutions de l’ONU, se comporte comme un délinquant international.

Que dit le Droit international ?

Dès le 29 novembre 1947, l’ONU préconisait le partage de la Palestine. Les accords d’Oslo, la résolution du Conseil de Sécurité (13 mars 2002), sans compter les nombreux autres textes, affirment, qu’à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, doivent exister, côte à côte, deux Etats, Israël et Palestine.

Alors que les Israéliens occupent 78 % de la Palestine historique, les Palestiniens ont accepté de vivre sur 22 % de ces territoires, pour créer leur propre Etat.

Les incursions de l’armée israélienne, la colonisation des terres palestiniennes doivent cesser sinon la résistance à cette oppression se poursuivra et son mortel engrenage continuera d’attiser la haine entre les deux peuples et d’engendrer des souffrances incommensurables.

Si nous condamnons les attentats aveugles contres les civils israéliens, ce n’est pas pour mettre sur le même plan le colonisateur et le colonisé, c’est parce que ces attentats permettent à Sharon de justifier son refus d’ouvrir des négociations, de relancer l’occupation coloniale, d’organiser des meurtres ciblés, de terroriser la population palestinienne, de tenter d’éliminer l’Autorité palestinienne, de préparer, à l’occasion de la guerre contre l’Irak, un nouvel exil des populations palestiniennes. Ce plan criminel doit être déjoué.

Nous, vous, l’opinion internationale doit se dresser contre ces plans guerriers, contre la complicité de Bush et de Sharon, qui veulent contrôler cette zone pétrolière. La Paix est en danger.

Réclamons une protection internationale de la population palestinienne, l’application des accords d’Oslo. Nous sommes pleinement solidaires de ceux qui, Palestiniens et Israéliens, représentatifs des deux camps en présence, réclament, avec courage, une juste solution politique du conflit :

" Nous, Israéliens et Palestiniens, dans les plus difficiles des circonstances pour nos deux peuples, réclamons la fin du bain de sang, la fin de l’occupation, un retour urgent aux négociations et à la mise en œuvre de la Paix. Pour aller de l’avant, il faut accepter la légitimité internationale et l’application des résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité de l’ONU, menant à une solution fondée sur les frontières de 1967 et sur deux Etats, Israël et Palestine, côte à côte, ayant Jérusalem pour capitale respective ". Signé notamment,

pour la partie palestinienne  par : yasser Abed Rabbo, Nabil Amr, Hisham Abdoul Razzek, Hanan Ashrawi.

pour la partie israélienne : Yossi Beilin (ex-ministre de l’intérieur du Gouvernement Barak), Amos Oz, AB Yeshoshua, David Grosmann.

 

S. Victor